Event n°1 • Le marais ensanglanté

Tout cela n'annonce rien de bon...

Prenez garde, soldats
Une fumée pourpre et opaque, qui emplit les terres hostiles, dégage une odeur nauséabonde. Toxique. Impropre. Elle imprègne les pores de votre peau et irrite le blanc de vos yeux. Laisse cette désagréable impression de progressé entre deux mondes sans jamais savoir où l'on se rend. Elle contamine un milieu naturel, l'agresse. Incarne à elle seule la signification du mot hérésie et la raison pour laquelle les dieux se détachent peu à peu des mortels. Survivrez-vous à cette confrontation établit dans un lieu initialement mortel ?
Seul le temps nous le dira.

points importants

• Toutes personnes s’étant inscrit à l'Event dans le sujet des Annonces, peut poster ici.
• Une fois de plus, nous vous demandons de rester réaliste et de respecter le contexte. C'est une nouvelle terre hostile où vous rencontrez votre ennemi juré pour (pour la plupart) la première fois. La fumée toxique à provenance mystérieuse qui imprègne le marais fera rapidement effet. Vos montures, par exemple, n'y survivrons pas si vous pénétrez avec elle dans la zone de combat.
• Nous vous demandons de favoriser l’interaction plutôt que l'action en solitaire. Non seulement dans le contexte du combat où l'unité d'un groupe fait sa force, mais également pour créer des liens avec vos partenaires, tel est le but de notre Event Wink

• L'unique règle est celle-ci. Vous avez dix jours pour poster votre première réponse (rédigée en RP), à la suite du premier poste. Cela établira votre ordre de passage. Une fois l'ordre établit, vous avez un délais d'une bonne semaine pour continuer de répondre à l'Event, jusqu'à ce que celui-ci ferme. Cependant, pour être certain que ce délais soit respecté, nous nous verrons dans l'obligation de sanctionner ceux qui ne respecterons pas cette unique règle (-5or, puis -10, -15 etc.), après quoi la réponse qui se fait attendre sera sauté et passé au suivant, pour que l'Event puisse continuer. Si vous avez un empêchement et que vous ne pouvez pas répondre dans le délais demandé, vous pouvez bien sûre prévenir le staff, qui fera simplement passer votre réponse.

• Que le combat commence ! Yata

Et surtout amusez vous! Hellow

On en parlait de partout.

Dans les couloirs, dans les chambres, sur le terrain d’entraînement, durant les cours, dans la citadelle et même dans les villages côtiers. Impossible de faire la sourde d’oreille quand les vieux autant que les jeunes s’inquiétaient de se phénomène.

Un nuage de vapeur… Voilà le problème. Quoi, que ça ? Non. D’après les dires, il était toxique, mortel même. Il s’échappait de la frontière Kershaw et se propager sur les terres Shawn aussi facilement qu’une nuée de sauterelle et fessait des ravages dans les villages alentours.

Gawuss s’était aperçus qu’énormément de personne prenait les Kershaw comme responsable, désignant cette fumée malsaine comme une attaque contre l’empire Shawn. Une façon détourné de faire des victimes chez l’empire adverse sans risquer de perdre ses soldats ? Ça aurait été futé de leurs parts.

Et si ce n’était pas le cas ? Si c’était une cause naturelle ? Qui arrive comme ça, tout d’un coup ? Non, c’était peu probable… Une expérience qui à mal tournée peut être ? Possible….

Une chose est sur : c’était grave ! Une annonce avait été postée d’ailleurs afin de recruter des soldats. Le but de la manœuvre : Neutralisez la source du mal et les responsables. Gawuss se proposa presque aussitôt : c’était un phénomène qui l’intrigué et si cette chose était aussi toxique qu’on le disait, il ne serait sans doute pas de trop !

Ce qui l’inquiétait le plus, c’est de savoir si c’était l’œuvre d’un Oleanda…. Gawuss connaissait les poisons que par les antidotes et la plus part d’entre eux étaient a l’état liquide. Si un Oleanda avait su créer un poison sous forme de fumée, c’était une énorme avancé ! Mortelle, oui, mais énorme quand même et dans se cas, c’était son but d’y trouver un antidote ! Il était hors de question de laisser un poison sans remède et encore plus quand se poison appartenais a l’ennemi.

Bien sur, il n’avait aucune certitude sur ce qu’était vraiment cette vapeur toxique et s’est sans doute pour ça qu’il attendit impatiemment le moment de partir vers ces terres polluées. Monté sur l’une des montures prêtées pour l’occasion, Gawuss prit donc part a l’expédition !

Spoiler:

Tout ça n'a rien de rassurant.
▬ Ne tardez pas à envoyé votre rapport Dal' Sayan.

Sinon quoi? Allez-y monsieur le conseiller, dites-le. Vous allez les enfermer, les torturer, les démettre de leurs titres et de leurs fonctions? Les remettre à leurs places comme vous vous targuez de si bien le faire? Qu'est ce que vous allez faire monsieur? Vous ne savez rien faire par vous même.

▬ Il me semble pourtant que vous n'êtes pas en état d'exiger quoi que ce soit de ma personne excellence. Est-ce vous qui arpentez les terres hostiles?

Evidemment que non. Ils n'avaient jamais su s'imposer en maîtres, ces hommes de lois.
Des lâches vêtus d'ors et d'étoffes précieuses. Méprisables.
Il exigent, insatiable rapaces aux regards luisants de cupidités, provoquent. Demeurent inactifs. Retranchés dans leurs beaux palais aux sculptures marbrés. Tu souris en coin.
Insolente.
Attrapes le coin de ton uniforme et esquisses une gracieuse révérence dans sa direction. Il aurait dû s'en douter pourtant, cet idiot imprudent. Que le conseil ne se soumettait pas, jamais totalement. Il décidait des premières règles du jeu, dévoilait ce qu'il voulait bien dévoiler. Et toi, toute intermédiaire que tu sois entre lui et l'empereur, tu ne faisais pas exception à la règle. C'est juste un exercice un peu trop souvent répété auquel tu finissais par t'habituer. Tu le sais pourtant que l'équilibre établit entre la base et le siège impérial demeure fragile, tu le sais pourtant que les sanctions ne sont jamais très loin. Tu le sais pourtant que ta chère jumelle a toujours raison quand elle te dit que tu joues avec le feu, écoutes la quand, elle te dit modère toi, fais toi silencieuse, discrètes, volage et imperceptible. Mais tu aimes quand c'est dur. Tu aimes quand c'est distrayant. Tu aimes marcher sur la corde raide. Tu aimes te faire maître et élève. Tu aimes te faire juge et bourreau. Tu aimes sentir qu'on te résiste. Tu aimes voir lorsque l'on ploie. Tu aimes l'impossible pour mieux l'affranchir.

Tu es assises sur le dos de ta monture; comme tu l'étais la dernière fois, comme tu l'as été une centaine de fois. C'est toujours les mêmes préliminaires, mais la trame ne se rapporte jamais vraiment à la mission précédente. Qu'on te blesse, qu'on t'enferme, qu'on t'atteigne, ou que le cadre soit différent, ou que ce ne soit pas ta sœur à tes côtés, c'est la même démarche - tu écumes les rues des terres fertiles, tu tues pour mieux servir; tout finit toujours dans un bain de sang.

▬ Je pars devant, ayez l'obligeance d'indiqué à mon charmant partenaire que j'utiliserai les routes principales.

Tu es entre la politesse servile et l'exigence martial, entre la courbette révérencieuse et le regard hautain d'impératrice. Tu es à la limite du supportable.

Des millions d'hypothèses te passent par la tête dès que tu talonnes ta monture, parce qu'on a beau dire, on a beau fermer les yeux, on a beau se rassurer avec des "on s'en sort toujours" et des "tout ce passera bien", même si la caresse maternelle d'une mère manque à tout à chacun, on ne peut nié que ce nuage violacé n'a rien de rassurant, parce qu'au fond nul ne peut juré que ce genre de message là ne peut qu'être providentiel. Tu resserres ta prise sur tes rennes. Parfois tu aurais presque l'impression que tout va bien, que vous n'êtes pas sur le point de partir au casse pipe, que vous pourrez bientôt arrêter de ne songé qu'à ça: vous battre. Puis surgissent les problèmes, insensibles manuscrits rouges aux contenus martiale et impersonnels. Et tu remets ton armure, reprends ta dague et tes artefacts, dans cette cours lugubre et sablonneuse, entre l'accalmie et l'irréversible, et tu ne sais même pas. Même pas si vous allez vous en sortir.

C'est un cercle vicieux. Tu es trop embourbé dans ces machinations pour t'en détaché sans être lésée, et tu es trop impliquée pour te permettre d'être repentante pour tes actions passées. Il n'y a pas de bon choix, entre la paix et la capitulation; il y a des gagnant et des perdants, des victimes et des vautours. Que tu te mettes martel en tête pour un procédé vieux comme le monde n'aidera personne. Tu en es consciente. Alors quand cette certitude s'enracine, te soutient, t'absout, tu descends de ta monture, debout devant l'entrée du marais, immobile, tu colles un morceau de tissu contre ton nez comme on te l'avait conseillé, tu le noue derrière ta nuque, et comme un automatisme, tu invoques un protecteur en jetant un regard à la cime des arbres. Coupable et victime à la fois.
Tu n'en as jamais douté.

▬ Donnons à ces vieux grincheux de quoi remplir des kilomètres de parchemins.
Un sourire en coin, et une ombre s'enfonçait entre les arbres.

selah dal' sayan

Encouragement:

Raw Leagan

Event

CRÉDIT - CSS

Raw était anxieux.

Il n’y avait vraiment que très peu de chose pour troubler sa tranquillité légendaire. Vraiment très peu et encore moins les histoires entre Kershaw et Shawn. Parce que soyons franc, le rouquin n’en avait vraiment rien à faire de l’empire et tout ce qui s’en suit. Et il se disait tous les jours qu’il aurait vécu de l’autre côté de la frontière il aurait été exactement dans la même situation et avec le même … degré de motivation.

Mais là, c’était important, c’était grave.

-Vous appartiendrez à l’infanterie soldat, vous irez en première ligne.

Pourquoi était-il obligé de se battre contre des gens avec qu’il n’avait strictement aucune raison de se battre? Après tout, de l’autre côté, n’étaient-ils pas des hommes et des femmes comme les autres? Comme lui?

-Sir yes sir! Répondit-il en claquant les talons sur le sol.

Mais il n’avait pas le choix. Refuser était synonyme de rebellion et il serait executé simplement sur la place public. Dire que certains c’étaient portés volontaire pour cette boucherie, pensait-il avec amerture, dire que sa petite soeur c’était porté volontaire?

Ça lui retournait l’estomac.

Elle n’avait rien à faire là, elle était trop fragile, trop innocente. Elle ne savait pas dans quoi elle s’engageait. Elle ne comprenait pas qu’elle connaitrait l’enfer de la guerre. Il voulait tellement la protéger de tout cela, tellement.

Il prit l’ordre de mission et alla se preparer. Survivre, pensait-il en boucle alors qu’il attachait ses cheveux. Lui et Kalis, ils reviendraient sain et sauf parce qu’il se battrait pour elle. Saisissant sa lance il partit.

Son équipe devait se retrouver sur les marches de la citadelle pour recevoir les instructions. S’il avait compris, il était le seul Dacite, il devrait protéger les Oleanda en priorité, cela l’arrangeait. Il sourit tout de même en se rendant sur la place, son docteur faisait partie de sa division, très bien, il allait pouvoir garder un petit oeil sur lui aussi. Cela le rassurait.

Il prit enfin le temps de lire l’ordre de mission une fois arriver sur place. Un nuage toxite? Au fur et à mesure qu’il lisait, le sang refluait dans ses veines. Un nuage toxique … il pensa à sa mère et sa soeur qu’il avait laissé dans le village, si près des frontières … si près du danger.

Son sang ne fit qu’un tour.

Kalis ne serait pas en sécurité même avec lui s’il devait craindre des vapeurs toxiques. Il serra son point autour de sa lance. L’anxiété laissa peu à peu place à une détermination féroce. Il se battrait. Il les protégerait tous. Ses soeurs, sa mère … et pourquoi pas son docteur?

Trop de choses entraient en jeu maintenant. Raw avait trop à perdre dans cette bataille.

-Dire que j’avais gagné une semaine de congé, soupira-t-il profondément.

Spoiler:

Ael se tenait droit à côté de sa monture. Pour un Celes comme lui, devoir voyager à dos de cheval n'était pas une partie de plaisir. Il n'avait jamais pu vraiment s'y habituer, bien plus à l'aise sur ses deux jambes. Mais l'endroit où il devait se rendre n'était pas vraiment la porte à côté et s'il ne voulait pas arriver en retard, alors il allait devoir faire avec … Assurant que ses deux poignards étaient bien solidement accrochés à sa taille, derrière son dos. Sa capuche rabattue sur sa tête pour cacher ses magnifiques oreilles félines, Ael relu une dernière fois l'ordre de mission.

Un nuage toxique pourpre...Youpi … Cela donnait vraiment envie de s'y rendre… D'autant qu'un Zamarat comme lui n'avait rien de particulier à y faire. Il ne pouvait pas apporter de secours, ni aider à déterminer la nature du poison… Bon, c'est vrai qu'il y avait bien UN domaine dans lequel il pouvait se rendre utile, à savoir lutter aux côtés des Dacites … Oh peut-être qu'il y aurait celui de la dernière fois … Celui avec les cheveux rouges … Bref ! De toute façon, c'était ce qui lui était demandé … Simplement rester en retrait, observer dans l'ombre, surveiller les mouvements et supporter les Dacites en cas de besoin.

Enfourchant sa monture, Ael Seal, Zamarat félin, se sentit mal… Le voyage promettait d'être long…. Attrapant les rênes d'une main plutôt fébrile, le Celes donna un léger coup de talon dans les flancs de sa monture pour lui indiquer qu'il fallait partir… Et ce n'était véritablement pas une partie de plaisir… à peine fut-il arrivé aux limites de la ville, qu'il commençait déjà à se sentir mal… Hélas, une pause à ce moment n'aurait pas fait bonne impression, étant donné que d'autres Zamarat étaient à ses côtés, en train de se diriger vers le marais empoisonné. A contrecœur, Ael s'élança donc avec le reste de la troupe d'Assassin vers leur cible, en espérant qu'il ne se fasse pas tous tuer en arrivant sur place..

Fort heureusement, il avait pris ses précautions… Enfin, il avait fait un peu comme il pouvait quoi. Une pièce de tissu noir… Pourquoi faire, me direz-vous ? C'est bien simple : se cacher le visage !! En tant que Celes, ses sens étaient bien plus développés que la moyenne des humains… donc dans le doute, autant se protéger le nez de la puanteur du marais et de la possible odeur de cette vapeur rouge dont il est question dans l'ordre de mission. Et puis, cela l'empêcherait peut-être d'inhaler trop de toxines. Visiblement, ce n'était pas le seul à avoir eu cette idée, comme quoi, même les Dacites pouvaient réfléchir parfois… Oh, des Dacites ! Et même des membres des autres guildes !

Oui, Ael n'avait pas pensé que les troupes de l'empire allaient partir en même temps pour se rendre au marais… Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit les Oleanda un peu plus loin, ainsi que Gawuss, l'instituteur qui les avaient chaperonnés, lui, Raw et Kalis, lors de leur dernière mission… Tant mieux, Ael ne connaissait pas grand monde, mis à part les autres Zamarats, qui étaient quand même assez secret, avouons-le. C'est pourquoi, d'une "habile" manœuvre avec les rênes, notre Celes rapprocha sa monture de celle de son compatriote médecin.

-"Gawuss ! Cela fait longtemps… Je suis bien content que vous soyez là ! "

S'assurant que sa capuche dissimulait correctement ses oreilles et que sa queue ne dépassait pas, Ael tendit la main vers le médecin. Ils n'étaient pas les "meilleurs amis du monde", mais avoir partagé une mission faisait d'eux des connaissances assez proches pour quelques civilités avant une seconde quête…. Surtout si cela peut permettre à Ael de bénéficier de quelques soins supplémentaires en cas de problèmes…

-"Je suis Ael, vous vous souvenez de moi ?"

Insanity fight.

J'arrive enfin cet endroit lugubre, peu ragoutant, là où mon pays m'a envoyé. Je vois cela comme une mission bien que cela me coûte d'aller dans ce genre de lieu froid, annonceur de mauvais présage. Etait-ce le passé ou ma vision qui me troublait ? Je ne saurais dire. Je fronce des sourcils, ignorant la légère difficulté de marcher sur ce sol instable et peu agréable à pratiquer. Oui oui j'ai marché pour rejoindre le lieu de rendez-vous, du moins pour le restant de la route, ayant emprunté un convoi au départ, il y a de cela quelques lieues. Une odeur m'assaillit. Je recule de quelques pas là où l'air semble le moins infecté. Je fronce des sourcils tout en essayant de localiser mes camarades, surement mes aînés par ailleurs. Mes yeux se plissent doucement alors que je sors deux morceaux de tissu. Je trempe l'un d'eux d'eau grâce à l'une de mes gourdes d'eau et j'attends de voir comment réagit le gaz à l'eau. L'élément liquide est connu pour être une barrière contre les voltes de poison mais cela peut aussi être à double tranchant. Le poison peut se mêler à l'eau et nous empoisonner plus rapidement.

J'attends quelques instants rapidement rejointe par quelques compagnons de Shawn. L'un d'eux me jette un regard dédaigneux. Je le lui rends par un sourire narquois. Prudence est mère de sureté. Mais perdre un camarade dès maintenant est idiot ce fut pourquoi je lui tends mon mouchoir en tissu trempé après avoir vérifié qu'il n'y a aucun risque. Il soulève un sourcil mais accepte mon présent. D'autres soldats font la même chose alors que je me protége à mon tour. Puis je reprends la marche sans rechigner à la tâche, veillant à prendre des nouvelles de mes aînés et surtout surveiller les alentours. Qui sait ce qui peut nous tomber dessus... que ce soit un monstre, un animal sauvage ou un ennemi. Mieux vaut prévenir que guérir après tout. J'inspecte rapidement mes livres de sort ainsi que mon équipement et mes vivres. Par ailleurs à ce propos bien que j'exécuterais ma mission jusqu'au bout je me demande pourquoi nous avoir envoyé ici loin de tout et dans un milieu aussi austère. Que se trame-t-il ? Autant d'hommes pour un Oleanda qui a jeté un nuage toxique dans les environs ? C'est quelque peu rocambolesque et exagéré.

Alors que j'avance, un haut gradé me stoppe et me désigne un groupe de personnes déjà formé non loin de là. J'hoche de la tête et range mes affaires avec soin, scellant avec un sort de base mon sac afin de ne pas perdre son précieux contenu. Alors que je m'approche du groupe, je les scrute sans paraître impolie et mal éduquée. Je les ai déjà croisé en grande partie dans notre pays. Je me suis aussi renseignée de la plupart des membres sur lesquels je risquais de tomber et donc préparer la meilleure combinaison et symbiose dans notre groupe. Cependant, je ne connais ni leur nom complet ni les détails ni leur capacité, juste leur appartenance à tel ou tel groupe. Je soupire. Je ne suis pas si bien préparé que cela. J'ai beau être encore jeune et surement une amatrice aux yeux de certains, j'aime bien préparer le terrain. La peur ? Non. La prudence ? Non. L'envie de réussir? Oui. La victoire ? Oui. Mais je laisse au professeur Gawuss s'occuper de cela. Après tout je ne suis qu'une pierre parmi la fondaison.

Une fois près d'eux, toujours en alerte, observant la tension auprès des autres. J'attends que les conversations cessent avant de m'incliner et saluer le groupe, m'excusant d'un regard le fait que je n'enlève pas ma serviette trempée de mon visage.

"- Bonjour et enchantée de vous rencontrer. Diem Yato pour vous servir."

Je me relève sereine et préfère mettre les pieds dans le plat que plutôt traîner en badinage futile alors que la situation ne s'y porte pas. Mon sourire s'efface et mon esprit de représentante du pays de Shawn remplace l'habituelle Diem. Je soutiens mon regard et annonce d'une voix ferme mais respectueuse.

« - Avez-vous une piste ou une idée pour enquêter sur la provenance de ce gaz ?. »

Code by NatK.

débâcle politique
Versus

E

lle les regardait. Comme ça. Assurance feinte, sans grand intérêt pour la procession silencieuse qui se déroulait autour d'elle. Pelle mêle, des uniformes colorés, des armes scintillantes et des nués de cris guerriers hurlé de part et d'autre de la citadelle en guise d'encouragement. Personne ici ne semblait vraiment comprendre ce que le mot demi-mesure pouvait bien signifier. Il régnait en ces lieux comme une dogme, une sorte de règle universel dictée tacitement par le mouvement de masse et impalpable qui pourtant, refusait tout autre issus: c'était tué ou être tué. Toutes les excentricités, toutes les folies étaient permises pourvu que tous cherchent à écrasé leurs adversaires. L'exploit pouvait surgir de tout, d'un simple oleanda, d'un solide dacite, d'un habile zamarat, habité par cette soif de conquête; mais ce que recherchait les membres de cette première expédition, c'était tout et rien à la fois. Des esquisses de plans à peine détaillés, des brides d'informations éparpillés à bout de bras, de ces ordres de missions volontairement imprécis qui vous portent dans une seule direction, mais que vous êtes incapable d'ignoré. Cette fascination qui l'anime est propre à la soif de savoir des érudits.

Il appartient à la demoiselle de choisir ce qui est digne de son attention ou pas. Il n'y a qu'elle qui soit capable d'en décidé, qu'elle qui ait le droit d'ainsi anticipé; sur ce terrain là, personne n'est en droit d'endiguer son jugement. Bien que son aîné soit réticent, puissant et indéniablement intimidant, l'intraitable dacite n'avait rien eu à redire devant l'ordre officiel placarder au tableau de quête. Tous n'avaient qu'une seule idée en tête, qu'un seul désir, qu'un seul besoin; leurs coeur battant au rythme des justes, enhardit par les cris des citoyens que le vent portait jusqu'aux grandes dunes du désert, par ce courant d'excitation qui parcourait silencieusement la petite expédition. Cette atmosphère toute en finesse qui attisait leur ressentit communs et leurs appréhensions insidieuses. Quiconque voyait Kalis juché sur sa monture à la robe sablonneuse comprendrait sa position. Elle ne pouvait pas brandir une épée, elle ne pouvait pas se jouer de son entourage. Pas elle. Ce petit brin de femme enroulé dans sa tunique d'oleanda aux tons pastels. Nul ne peut vraiment comprendre ce qui se passe dans la tête de ceux qui s'interroge sur l'origine du monde, de ses déboires et de ses ascensions; parce qu'ils ne fonctionnent pas comme nous. Ils sont les marginaux, les cœurs tendres et les esprits déviants. Les sentimentaux, ceux qui hésitent avant d'abattre leurs glaives et s'enlisent dans des principes moraux désuets.
Les faibles.

La demoiselle s'agite. S'ébroue brusquement en posant ses iris bleutés sur le visage de son aîné avant de répondre à la Gassendi. L'heure n'était ni aux songes, ni au manque d'attention.

▬ Je n'ai aucune piste de mon côté. Le mieux serait de s'en protéger avant toute chose avant de chercher de plus amples explications sur la place. A moins que le professeur ait une piste?

Kalis Leagan ©

C'était sans aucun doute la mission la plus importante et périlleuse qu'elle ait dû faire jusqu'à présent. Aller vers l'inconnu, encore et toujours, était une habitude difficile à prendre. Quasi impossible. Et donnant toujours l'illusion de la posséder. Pourtant, c'était ce genre d'existence si désirable, qui pouvait s'évanouir entre les doigts en un temps. C'était ce qu'elle ressentait, à cet instant. Ses habitudes bouleversées, ses certitudes mises dans le doute et son cœur, qui s'agite toujours plus fort. Sous ses cuisses, la monture se mouvait de façon trop rude pour calmer son état d'esprit, si calme puisse lui être apporté. A part l'image de sa sœur à ses côtés, rien ne l'empêchait de remuer.

Une bourrasque agita ses cheveux et le bout de tissus qu'elle avait noué autour de son cou, cachant son nez et le protégeant du gaz qui avait commencé à se répandre dans l'air bien avant leur arrivée. Selah se redressa, la cage fermée de sa colombe entre ses doigts. Le petit animal avait, nous l'espérons, assez d'air pour tenir jusqu'à ce qu'elle soit envoyée et qu'elle puisse résister au gaz toxique. Ce n'était pas le cas des deux montures, qui étaient en train de piteusement succomber au sol, malgré l'épais tissu qu'elles avaient placé sur leurs naseaux. La respiration haletante, le poil trempé de sueur et plus assez d'énergie pour continuer, ni même pour hennir. Ils ne leur servaient plus à rien. Les jumelles reprirent leur marche vers leur destination.

Elles arrivèrent très vite près de la frontière. Prudente, elles ralentirent leur pas en regardant tout autour d'eux. La fumée se faisait de plus en plus dense, mais la source, toujours invisible. C'est près de quelques bosquets que les yeux de la Dal' Sayan aperçurent une silhouette, une ombre se mouver, disparaitre. Illusion, effet du gaz ou imagination, il ne lui en fallut pas plus pour lâcher l'oiseau. Ailes déployés, parchemin sous griffes, l'alerte était envoyé. Les renforts allaient arriver.

Selah fit pivoter son bras, attrapa une flèche et banda son arc. Continua son chemin, l'arc dirigé vers le sol en attendant d'avoir une cible. Qui ne tarda pas.

selah dal' sayan ©

C’était…. Fascinant. Gawuss n’avait pas trouvé d’autres mots convenant à cet endroit mortel. Sa curiosité le poussait en en connaitre d’avantage sur l’endroit et en même temps l’inquiétude tentait de le pousser en arrière, de le faire revenir sur ses pas.

Fascinant, oui, mais archi désagréable malgré la distance qui les séparait du cœur du problème. D’ici, l’on pouvait bien sentir l’odeur piquante de l’étrange fumée que Gawuss n’avait pas quitté des yeux depuis qu’il l’avait vu à l’horizon. Comme bien du monde, il aurait pu en ressentir un peu moins les effets en se cachant le nez et la bouche d’un chiffon trempé mais cela lui aurait empêché de fumer. Si ici, c’était encore supportable, il savait que là-bas, en revanche, il n’en aurait pas le choix, alors même si l’odeur lui piquait les narines, il avait bien l’intention de finir sa cigarette…

Le convoi avait était mis en place si rapidement (et avouons la, de façon assez catastrophique), que l’Oleanda n’avait pas eu le temps de saluer qui conque et avait passé le reste du temps à réfléchir, il fut du coup assez surpris quand le Zamarat vient le saluer, lui tendant la main. Gawuss lui répondit d’un simple sourire en acquiesçant : il s’en souvenait, oui, bien que le fait de se cachait sous une capuche ne le rendait pas facile à reconnaitre.

Petit à petit, sans que l’Oleanda ne s’en aperçoive vraiment, il se retrouva avec Ael dans un groupe ou il reconnu Kalis et Raw qu’il salua avec bonne humeur, mais aussi d’autre personne inconnu dont une certaine Diem Yato qui se présenta avec aisance. Yato ? Il connaissait se nom là ! Posant pied à terre avec soulagement, les chevaux n’étant pas son moyen préféré, il fit signe de faire de même au Zamarat puis jeta sa cigarette fini avant de s’incliner légèrement devant Diem :

« Ravit de rencontrer un membre de la famille Yato Mademoiselle, dommage que se soit dans se genre de circonstance. »

Gawuss aurait fait déshonneur au peuple Ai Jun et a sa famille s’il ne l’avait pas salué avec respect, même si c’était dans un marais entouré de toxine mortel et de soldat en tout genre. Se redressant, il récupéra un foulard qu’il trempa légèrement avant de s’en entouré le bas du visage, tout en les écoutant discuter de ce qu’il fallait faire…

Et là, ça n’allait pas du tout.

Pourquoi Gawuss avait-il cette désagréable impression qu’on le désignait comme chef de meute ? Hey, ho, c’était un Oleanda, le genre de personne qu’on plaçait derrière tout le monde et à qui on emmenait les blessés, pas un meneur d’homme et encore moins un tacticien !

Certes, c’était aussi un instituteur contrairement a ceux qui l’entourais, mais attendre de lui qu’il prenne les choses en mains comme un chef était comme attendre d’un dacite qu’il reste couché une année : impossible.

On semblait quand même attendre plus ou moins son avis… Bien, il ne semblait pas avoir le choix apparemment : ce n’était pas une petite mission qu’il pouvait reléguer en fessant genre qu’il n’est là que pour le « au-cas-ou », non, là c’était bien plus grave et il allait devoir faire avec. Réfléchissant en silence aux remarques qui avaient été faite, il scrutât la fumée avant de soupirer :

« La protection ne sera jamais totalement efficace tant que l’on ne saura pas exactement ce que s’est. Il faut absolument trouver qui ou quoi provoque ça…. Y’a pas trop le choix, il faut s’y engouffrer… a pied…. En emportant de quoi s’en sortir au cas où…. »

Plus il parlait et moins il avait envie d’y aller. C’était pas un courageux, le prof, et de toute façon, ce n’est pas ce que l’on demandait à un Oleanda. Franchement, si ce n’était pas par curiosité et pour sauver des vies, il aurait trouvé une excuse pour faire demi-tour.

« Bon, allez, on y va. »

Ça, c’était autant pour motiver les troupes que lui-même tout en récupérant le sac en bandoulière dans lequel se trouvait les potions et la trousse de soin.

Elle est là. Elle est partout.
Cette drôle d'effluve. Cette contrainte.
Ce nuage de fumé violacé qui imprégnait le tissu de vos vêtements et s'immisçait sous le grain de votre peau.
Selah Dal' Sayan était une zamarat d'exception. Tu avais eu l'occasion de testée l'efficacité de ta jumelle sur le terrain lors de vos dernières missions, de t'habitué à opéré avec un allié sans forcément occulté sa présence, d'être solidaire. D'une certaine façon.

▬ C'est comme cherché une aiguille dans une botte de foin.

Une putain de mission impossible. Tu as un petit rire.
Ce n'est pas vraiment une plainte pour exprimer ton mécontentement. Plutôt une constatation. Tu t'accroupis, méthodique, et tu tends ta main, plonges tes doigts dans l'eau translucide, fermes les yeux, te concentres. Tes doigts s'agitent un instant puis se suspendent, à quelques centimètres d'une racine zébré de blanc.

▬ L'eau est saine, tout comme les plantes. Mais une partie du sol contient un composant artificiel. Sa source est à l'autre bout du marécage.

Mais quel autre bout Serï? C'est comme pointé le désert en demandant de trouver un putain d'oasis.
Tu avais levée la tête, avec cet air si peu familier, quel curieux mélange de surprise, de lassitude et de mécontentement, un agacement diffus, une menace à peine esquissé. Tes yeux étaient absents, vitreux, presque éteint. Merde, avait-elle envie de dire, comme si tu avais oubliée la portée de tes mots, comme si tu t'étais enfin décidée à faire tombée les masques. Ils ne vous avaient pas encore remarqué. Tu fronças les sourcils, l'air contrarié, avec un petite rictus belliqueux, juste ce qu'il fallait pour ne pas perdre le fil de tes pensés.

▬ Wenry position défensif. Protèges nous et immobilises le premier qui fera un pas de trop dans notre direction.

Tu te rapprochais plus d'une dirigeante intraitable que d'une soldate obéissante et polie, cette attitude dominatrice et calculatrice que tu maintenais avec arrogance, ce dogme que tu suivais avec la conviction des fidèles. Tu te demandais jusqu'à quel point vous pourriez vous permettre d'intervenir.
Qu'importe, votre rôle consistait à comprendre le court des événements et à agir en conséquence.
Du moins jusqu'à ce que les renforts arrivent.

selah dal' sayan ©

Keiran ferma les yeux quelques instants. La chevauchée ne lui plaisait pas du tout. Depuis que la missive des sœurs Dal’Sayan était arrivée au campement, l’excitation avait montée d’un cran. Même Keiran, qui était habituellement calme, craignait de se rendre dans ce marais. Excité? Mort de peur? Besoin d’action et d’adrénaline? Un probable mélange d’un peu tout cela. Mais lui qui était habitué d’agir dans l’ombre se retrouvait maintenant confronté à une réalité qu’il ne connaissait pas : un possible vrai champ de bataille. Il soupira. Le Célés préférait de loin les diverses missions qu’on pouvait lui donner. Ça au moins, il savait y faire un minimum. Un champ de bataille… se serait son premier. Et il n’était pas nécessairement très pressé de le connaître. Certes, ses capacités raciales lui permettaient d’être plus agile, mais au final… ferait-il réellement le poids contre quelqu’un sachant se battre au grand jour? Il était plus facile de bien réaliser son travail lorsqu’on n’avait même pas conscience de sa présence. Ici, difficile de passer inaperçu.

Le marais… Plus il s’en approchait, plus il en avait un haut-le-cœur. L’odeur qui se dégageait de cet endroit était horrible… sans parler des nombreux insectes qui semblaient aimer squatter les environs pour venir s’en prendre à ses oreilles poilues. Il les chassa d’un geste de la main et descendit de cheval. La pauvre bête semble suffoquer. Tout comme lui. Il mit rapidement le petit foulard qu’on lui avait conseillé sur son nez et sa bouche. L’horrible odeur lui piquait la gorge et les yeux.

Il vérifia qu’il avait toutes ses armes avec lui. Pour un Zamarat, il préférait l’approche plus au corps-à-corps, préférant porter un coup mortel de près. C’était, selon lui, plus simple et plus rapide. Il y avait moins de risque que la victime souffre inutilement. Mais aujourd’hui, il regrettait de ne pas savoir se débrouiller davantage aux armes à distance. Keiran s’éloigna de sa monture pour poursuivre à pied. Ça ne servait à rien de tuer cette bête au travail… et il ne serait pas le seul à laisser tomber la chevauchée pour le peu qu’il restait.
Au loin, il pouvait distinguer deux petites silhouettes. Rien qu’à leur posture, il pouvait déjà les reconnaître. Les sœurs Dal’Sayan. Elles semblaient déjà prêtes à tout. Keiran sourit derrière son maigre foulard protecteur. Elles étaient toujours prêtes à tout.
Mais ce nuage… c’était donc ça, le problème?

« Mais qu’est-ce que c’est que cette… chose? » murmura-t-il, approchant doucement. « Serïnde… Selah… » salua-t-il les deux sœurs. « Vous avez une idée de ce que c’est? Ou de ce qu’on peut faire ici? »

ÉDIT : On m'a fait remarqué que j'étais peut-être un peu à la gourre avec mon post posté aujourd'hui, mais puisque celui de Selah a été fait le 22 mai et que j'avais jusqu'au 23 sachant que je bosse et tout... et que Gawuss a posté 1h après Selah... c'est grave docteur? ^^'

Raw Leagan

Event

CRÉDIT - CSS

S’y engouffrer …

Raw regarda le marais qui s’étendait devant lui avec une expression à mis chemin entre le dégout et la résignation. Pénible. Cette mission était destinée à être pénible.

-Mademoiselle, dit-il à l’intention de la jeune femme qui venait de se présenter. Raw Leagan, se présenta-t-il ensuite.

Il ne l’avait jamais vu, elle aussi semblait fragile … comme sa sœur. Pourquoi envoyait-on les femmes dans ce genre de mission ? Seul les hommes devraient mourir sur le champ de bataille.

-Ael, le salua-t-il avec un petit sourire, content de voir un visage familier.

Il était ravi de retrouver son camarade de mission. Il le connaissait un peu, il était rassuré par rapport à la suite même s’il n’avait aucune envi de penser que le jeune Zamarat risquait également de ne pas revenir. Pourquoi diable était-il si pessimiste ?!

Parce que je n’ai pas la motivation.

La réponse était évidente. Soupirant, il s’agenouilla face à sa jumelle et pris ses épaules entre ses mains avant de prendre une profonde inspiration et coller son front au sien. Il la serrait contre lui, les yeux fermés. Il n’était plus l’heure de reculer.

-Tu connais la règle, ni témérité ni héroïsme. Ne fait rien de stupide.

Il lança un dernier coup d’œil à ses compagnons d’armes, offrant une accolade amicale à chacun d’eux sans exception car il savait que tous ne reviendraient pas et prit, comme on attendait d’un bon Dacite, l’initiative d’entrer dans le Marais. Il avançait à la tête de l’infanterie, c’était son rôle, les soldats étaient destinés à être en première ligne. Il avait attaché à son cou foulard humide qu’il avait remonté sur son nez après les conseils de sa sœur. D’ailleurs, il n’était jamais bien loin d’elle, marchant toujours deux pas en avant d’elle, pouvant à tout moment la rejoindre si jamais quelque chose se passait.

Pourquoi était-il aussi maussade ?

Il ne ressentait ni l’adrénaline de la peur, ni la rage patriotique qui normalement devrait l’animer, juste une profonde déception. Même Kalis semblait plus sereine. A vrai dire, il était quelque peut stresser, sa mission était de protéger le petit groupe … mais comment faire lorsqu’il ignorait de quoi il devait les protéger ? Il marchait, gardant la pointe de sa lance vers le bas, près à attaquer.

-Doc’ si on revient sain et sauf, vous m’accorder un autre rendez-vous ?

Voilà, au moins, ça c’était dit, le stresse redescendait d’un cran.

Visiblement, ses compagnons de quêtes étaient tous là ! Ce n'était pas très étonnant d'ailleurs , étant donné que l'empereur avait ordonné cette mission à tous ses soldats. Il y avait également un parfait inconnu qui venait de se ramener.. Bah un compagnon de route en plus n'était pas une mauvaise et oh ! Il s'agissait d'une femme visiblement, prénommée Diem Yato... Drôle de nom cela.... Mais, pour une raison inconnue, le professeur Oleanda semblait particulièrement respectueux envers cette dame... Peut-être une famille noble ? Bof, pour ce que cela importait... Néanmoins connaissant les bonnes manières, Ael mis pied à terre pour saluer la nouvelle venue.

-"Je suis Ael Seal, Zamarat... Enchanté de faire votre connaissance."

Visiblement, bon nombre de personnes avaient eu la bonne idée d'emporter un foulard pour se protéger de la toxine rougeâtre. Au moins cela éviterait peut-être des pertes stupides par négligence...D'un accord quasi tacite, le petit groupe se tourna vers Gawuss, le plus expérimenté, lui faisant plus ou moins comprendre qu'il serait le chef désigné de leur petite troupe. Après tout, même s'il n'était pas spécialisé dans le combat, il pouvait quand même s'occuper de donner des ordres ! De même, Ael n'attendit pas que Raw lui indique de protéger sa soeur. Il avait bien compris, lors de leur première mission, que la jeune Kalis lui était très précieuse et qu'il allait devoir s'en occuper un minimum... En plus c'était toujours pratique de suivre un Oleanda....

Le Dacite semblait content que le Zamarat se soit joint à eux. C'était normal après tout, ils avaient déjà combattu ensemble, il n'était pas de parfaits inconnus. Ils pouvaient se faire confiance, au moins un peu, ils se connaissaient vaguement les uns, les autres... A part pour cette "Yato" qui venait d'arriver, mais cela ne durerait pas longtemps. Ael faisait confiance à Raw pour revenir vivant, ne serait-ce que pour ne pas laisser sa soeur seule. Aussi, le futur de Kalis était suffisamment bien protégé pour être quasiment sur qu'elle reviendrait en vie de cette mission.. L'instituteur Criid avait largement assez d'expérience pour se protéger, trouver un remède, quoique ce soit qui puisse lui assurer la vie. Mais pour ce qui concerne le Celes, voir même la jeune femme qui venait de rejoindre le groupe, puisqu'il ne savait rien d'elle, ils ne pouvaient que suivre les autres et faire attention... Lui n'était pas vraiment sûr de revenir en vie de cette quête dans les marais.

Comme prévu, Gawuss semblait accepter son rôle de meneur. La situation était, de toutes façon, trop importante pour laisser le commandement à des élèves inexpérimentés. Ainsi, l'instituteur résuma rapidement la situation en prononçant une simple phrase qui arracha presque un soupir de contentement pour le Celes : y aller à pied ! Pas de cheval ! C'était mieux pour ces animaux de toutes façon, mais Ael était vraiment ravi de ne plus avoir à remonter sur ses incarnations de l'enfer à quatre pattes.... Pour ce qui est d'emporter de quoi s'en sortir, à part ses lames, notre félin n'avait pas vraiment d'équipement capable de l'aider... Ses talents pour la discrétion et l'assassinat suffirait peut-être en cas d'embuscade quelconque.... Par contre, pour se protéger d'un gaz toxique....

Vérifiant que son manteau dissimulait correctement ses oreilles, sa queue et ses armes, Ael fit un léger signe de tête pour montrer son accord.

-"Je ne pense pas être d'un grand secours pour trouver la source de ce nuage pourpre pestilentiel... Mais je ferais de mon mieux pour vous assister professeur ou tout simplement pour monter la garde en cas de besoin."

Récupérant son paquetage, Ael l'accrocha de manière à ne pas gêner ses mouvements, qu'il s'agisse de se déplacer ou tout simplement de sortir ses armes de leurs étuis. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se préparer et attendre les autres.

Insanity fight.

Tout le monde me salue de manière plus ou moins guindée ce que je n'apprécie guère. Etre connue pour mon sang ou mon rang de noble m'enrage plus qu'il n'y paraît maintenant. Ais nous sommes en mission et sûrement une future bataille. Alors je ne réponds pas par un hochement de têtes envers tous les protagonistes. J'essaie juste ne pas être brusque. Puis je leur laisse régler leur affaire. Avant de sentir un certain malaise chez la plupart de mes camarades. Mes yeux doivent surement avoir changé plusieurs fois mais j'en fais fi. Ce n'est pas le moment de penser à des choses futiles. Personne n'a vraiment d'indice, mes lèvres se pincent, frustrée. M. Criid semble tenter de prendre les commandes avec une légère raideur. Je me demande bien pourquoi. Est-ce notre abusive sollicitation envers lui, notre enseignant et supérieur ? Qui sait. Mais que nenni. Comme il l'a dit, il faut que nous avançons. Je laisse le groupe terminer leur conversation avant de me lancer à la recherche de la source. Nul besoin de force ou de magie pour déterminé cela. Bien que je sentes des relents de magies dans ce brouillard répugnant et d'une couleur décidément peu avenante.

Je ralentis constatant que ma vue semble se brouiller. Ai-je été touchée par le poison ? Je plisse des yeux tout en déambulant avec peine dans la vase. Décidément les tenues en tissu de mago sont insupportables. Je décide de déchirer ma robe sans aucune retenue en limitant le moindre de bruit pour ne pas alerter la moindre bête ou un quelque ennemi. Ah voilà une robe courte. C'est beaucoup plus agréable. Ah diable la pudeur ! Je vérifie que seuls mes camarades sont les seules personnes présentes autour de moi. Puis je reprends mon enquête, mes pas quelque plus plus souples et agiles malgré le sol meuble. Je repère aussi des zones de sables mouvants. Pratique quand on a un bâton pour sonder les lieux et la fiabilité du sol. Il faut que je prévienne mes compagnons. Je prends une voix claire mais suffisamment forte pour que seuls eux m'entendent.

"- Attention aux sables mouvants. Je pense aussi qu'il faut aller dans cette direction. Le brouillard toxique semble plus épais. Logiquement sa source serait là-bas."

Tu t'arrêtes pour voir s'ils ont bien reçu le message. Tu ignores un groupe qui froncent des sourcils face à ton élévation de voix. Vu la difficulté à voir dans ce brouillard, il valait mieux parler à travers un mouchoir que parler dans le code habituel des mains. Puis tu avances et essaies de voir si des cadavres d'animaux ne parsèment pas votre voie et tente de compter leur nombre afin de comprendre si vous prenez exactement le bon chemin et si ton instinct est toujours affuté. Tu ne marches pas trop vite essayant d'être la tour du groupe. Il t'arrive de fermer les yeux pour identifier tes camarades via leur essence magique même latent et ceux que tu ne connais pas. Le silence autour de nous sans compter nos pas m'aident beaucoup. Mais ce brouillard est tellement semé de magie nauséabonde qu'il limite ma vision. J'abandonne peu à peu cela car je dois préserver mon énergie. Quelle plaie ce nuage.

"- Gare à vous un guet-apens est prévisible en ces lieux. J'ai un mauvais pressentiment..."

Code by NatK.

débâcle politique
Versus

T

u connais la règle, ni témérité ni héroïsme. Ne fait rien de stupide.
▬ Je serais sage.

Ca allait de soit. Elle n'avait pas le choix.
Kalis lui rendit son étreinte. Il fut un temps où elle aurait considérée cette tirade comme un manque de confiance,; un doute quant à ses compétences. Pas aujourd'hui. Elle eut un drôle de sourire, un sourire de travers, imperceptible, presque tendu. Elle était aujourd'hui habituée, Kalis, à recevoir les consignes de son ainé.

▬ Doc’ si on revient sain et sauf, vous m’accorder un autre rendez-vous ?

L'adolescente noua un morceau de tissu derrière sa nuque et poussa un soupir désespérée. Elle jeta un regard en coin au professeur, seul adulte présent. Ca y est, il était important lui aussi, présent dans les pensés du dacite. C'était au moins le quatrième à ce jour, le quatrième personne dont il n'oubliait pas le prénom, jamais, même s'il venait à périr sur un champ de batail, qu'importe le temps et ceux qui pourrait lui succéder. Raw était comme ça, difficile d'accès mais protecteur envers ceux qu'il considérait digne d'intérêt. Elle ne devrait pas g arder un oeil sur lui, elle aussi? Kalis avança, calquant son allure à celle de Diem, et balaya brièvement le terrain du regard. Elle ferma les yeux, incommodée par les vapeurs violacés qui empestait l'espace; qui agressait ses sens avec une violence à laquelle elle ne s'attendait pas. Avec précaution, Kalis tendit la main, frotta brièvement ses yeux, puis elle les ouvrit, constatant que même si les effet de la vapeur n'était pas néfaste pour sa personne, il n'empêche qu'elle y était plus sensible que le reste du petit groupe. Elle pencha la tête sur le côté. Se pourrait-il qu'il affecte malgré sa maigre protection? Peut-être que oui. Peut-être que non. Mais elle partait avec un putain d'handicap.

▬ Gare à vous un guet-apens est prévisible en ces lieux. J'ai un mauvais pressentiment...

Oui, l'hypothèse n'était pas écartée. Et non, elle n'allait pas céder à l'angoisse qui menaçait de pointée le bout de son nez. Il y avait assez à faire sans qu'elle n'en rajoute une couche.

▬ Oui.

Sans rien ajouté, elle scruta le nuage pourpre. Sa voix n'était plus qu'un souffle rauque contre le morceau d'étoffe. Elle cligna brièvement des yeux. Une ombre animal se profilait à l'horizon, effacée par la distance. Kalis attrapa la manche de son compagnon de route le plus proche.

▬ Là, devant nous, chuchota-t-elle.

Patience, patience. Peut-être était-ce la clef des fins heureuses, cette patience imperturbable qui conservait le calme et aiguisait les réflexions. Peut-être. Mais pas pour Selah.

Attendre gentiment que les renforts arrivent, que les ennemis se pointent ou de localiser la source de cette fumée étaient trop pour ses nerfs. Certes, ce trait de caractère était profondément imprimé dans son ADN, pour s'en débarrasser. Mais cela faisant partie d'elle, elle savait donc comment s'y prendre pour préserver son calme, ce qu'elle n'avait pas appliqué. Elle ne s'était tout simplement pas défoulée. Alors, après avoir patiemment attendu que tout ce qu'elle considérait comme un véritable cirque se trame autour d'elle, elle se mit en marche, cherchant un ennemi à trancher au lieu de se lâcher sur ses propres alliés par les mots "ça y est, on peut se dire officiellement sur un futur champ de bataille ?" qui la démangeaient. Sa marche ne dura que quelques secondes, car ses yeux, eux, qui scrutaient les formes mouvantes de la fumée, purent soudainement distinguer quelques silhouettes de l'autre côté. L'ordre de mission leur avait ordonné d'agir avec prudence. De ne supprimer que la source du mal et d'éviter tout déclenchement de guerre inutile. Doux songe que les puissants aimaient s'y abandonner pour se bercer. Inutile de croire que les troupes reviendrons saines et sauves, lorsqu'on envoie une armée de soldats sur la frontière. Selah, elle, ne rêvait pas. Ne se le permettait pas. Jamais.

Celui qui attaque le premier à un avantage.

Et son peuple devait avoir cette chance.

La flèche entre, les doigts, l'arc à la main, il ne lui fallut pas plus de trois secondes pour tenir, tendre, viser et tirer. Le bout de bois fissura l'air, celui de la fumée et des bois, pour atterrir en plein dans l'épaule d'un ennemi. Qui s'effondra.

Une ennemie, plus précisément. Petite, cheveux verts. Une gamine ? Sur un champ de bataille ? L'ennemi était-il fou ?

Quoi qu'il en soit, Selah ne perdit pas de temps à s'interroger. Elle lança le plus de flèche possible, profitant de l'effet de surprise. Entendit ses alliés accourir et ses ennemis s'approcher d'un même pas. Lorsque la distance entre les deux camps fut trop proche pour pouvoir continuer à se servir de son arc, sans avoir peur que ses flèches touchent les alliés, elle attrapa un poignard. Et avait l'impression de déjà le voir ensanglanté.

Se fut Raw qui prit en premier l’avant de la petite compagnie, restant tout de même près de sa sœur, après avoir donné à chacun une sorte de tape amicale. Loin de le motiver, Gawuss avait plutôt l’impression que ça ressemblait à : « Bon allez mes chéris, on va tous mourir, mais ce n’est pas grave ! ». Vraiment, ça n’aidait pas… Heureusement que sa question, elle, le fit un peu sourire :

« Si tout ce passe bien, pourquoi pas…. »

Ael, lui, ne se sentait pas d’être d’un grand secours, il avait tord pourtant. Le danger que pouvait dissimuler se brouillard étrange pouvais apparaitre à tout moment et si il restait plus ou moins invisible, il pourrait toujours surprendre et qui sait, changer la donne.

Cette fichu fumé, la vase, cette sensation d’avoir les yeux qui pleurent… Décidément, cet endroit aurait bien inspiré un décor pour une scène de théâtre dans laquelle jouerais la mort. Diem remarqua même des sables mouvant… fichtre, quel idée d’être aussi curieux, voilà ou cela l’avait emmené : risquer sa vie une fois de plus. Peut-être devrait-il retourner simplement dans l’océan… Ou pas. Non, il avait besoin de savoir se qu’il se passait, se que c’était et être là au cas où, espérons qu’il se trompe, quelque chose de fâcheux arriverais. Malheureusement, le pressentiment de Diem, il le sentait plus ou moins et rien ne s’arrangea quand Kalis lui attrapa la manche, murmurant une phrase qu’il eu un peu de mal à entendre tellement elle l’avait chuchoté bas. Il n’eut même pas le temps de lui demander de répéter : un sifflement, un courant d’air… Non, juste une flèche qui tranche le brouillard avant de se réfugier dans l’épaule de la demoiselle, la fessant s’effondrait sous sa puissance dans l’eau vaseuse des marais.

Ah zut, ce n’était pas bon ça ! L’Oleanda n’eu même pas le temps de s’accroupir et relever la tête de la sœur de Raw pour éviter qu’en plus elle se noie dans la vase des marais que d’autre flèches fendirent l’air, l’une d’elle lui frôlant la nuque mais heureusement sans dégâts.

Ils étaient bien trop près de l’ennemie… Gawuss pris la flèche entre ses mains et en cassa le bout puis porta la demoiselle quelques pas plus loin, derrière un des arbres pour la soigner sans qu’elle ne risque de prendre un nouveau coup. Gardant les oreilles a l’affut dans le cas ou il y aurait d’autre blesses, l’Oleanda fit son travail, tentant de rassuré Kalis tout en examinant la blessure :

« Ça va aller… »

Il n'y eut ni cri avant coureur ni ordre lancé de vive voix. Juste la mise en mouvement de l'entité inactive. Selah s'anima, s'agita. Impatiente. Efficace. Pleine de cette assurance propre aux soldats d'expériences.
Tu lui emboitas le pas sans chercher à savoir le pourquoi du comment.

Surprendre les troupes ennemies.
En neutraliser les fondements avant même que ceux-ci n'aient le temps de réagir.
Ainsi va la doctrine des sœurs Dal' Sayan.

▬ Keiran reste en retrait, ne t'expose pas, même si l'une de nous deux tombes sous tes yeux.

Il y avait des corps amassés à l'orée du marais embrumé, des êtres clairsemés de part et d'autre de votre frontière hermétiquement fermée. Vous en faisiez toujours trop, dit-on. En ces lieux isolés où les mots demi-mesure prenaient spontanément un sens obtus. Défendu. Il y en aura toujours une pour esquissée le premier pas. Pour foncer dans le tas.
Tout devenait plus simple lorsque la vie se faisait sauvage, versatile. Pleine de cette impitoyable loi archaïque où les plus forts s'élevaient au rang de maîtres indéfectibles et les minorités au grade de simple d'esprit.
Ta vie passé au centre de la scène politique de ton empire te l'avait cruellement apprit.

Au fond, tu restes une personne magnanime. Pas de discrimination, pas de distinction.
Tu fermes les yeux. Te concentres sur l'eau endormie aux pieds de tes ennemis. La rend capricieuse. Plus molle. La module au gré de ta fantaisie. Transforme ce milieu dense en bourbier instable.
Pas de favoritisme.
Tu es le genre de femme qui tapes sur tout le monde.

▬ Crow.

C'est un corps vaporeux taillé dans une silhouette féline, dense à sa façon, illogique et plein de contradictions. Les esprits élémentaires ne peuvent pas être décrit, proprement définit. Il faut en voir un au moins une fois, pour mesuré la portée du pouvoir de l'éther. Pour se faire une idée du pourquoi du comment des règles universels imposés à leurs sujet.
On ne maitrise pas un esprit élémentaire comme on manipule une vulgaire invocation animal.
Ceux-ci conservent leur libre arbitre. Malgré le lien. Malgré un principe de pseudo servitude.

Crow bondit. Griffes et crocs sortit. S'abattit sur le corps d'un archer.

▬ Fais-toi plaisir.

Tu avais d'autre préoccupations bien plus importantes.

[Ce ne sera pas le post du siècle, je suis malade, légèrement fiévreuse et épuisée… sorry pour la qualité et la quantité! Je me reprendrai au prochain post X_x ]

Selah décrocha une flèche. Il l’entendit se ficher dans quelque chose. Bon sang, il avait des gens dans ce truc?! Le nuage empestait. Ces gens étaient-ils donc fous? Fous ou déterminés à conquérir… Ses courts poignards en main, il en observa les lames un instant. Il avait toujours tué dans l’ombre, sans jamais se faire repérer. Il passait derrière son ennemi et… COUIK! Pas de souffrance. Pas d’acharnement. Un simple geste rapide et précis. Il ne fallait que quelques secondes à une victime pour se vider de son sang, une fois les carotides tranchées. Tout ce sang rouge qui affluait du cœur à une vitesse folle… Mais sur un champ de bataille, la donne était différente.

Keiran soupira faiblement. Il trouvait que tout cela allait un peu trop rapidement. Tout allait à une vitesse folle. Même Serïnde et ses invocations. Keiran avait toujours trouvé fantastique ce genre de petit tour. C’était toujours impressionnant, mais de voir cette… chose en pleine action… c’était… Il n’avait même pas de mots pour décrire cela!
Ses armes courtes bien en main, il jeta un coup d’œil aux deux sœurs. Elles semblaient savoir ce qu’elles faisaient. La chance.

Même s’il était réticent à s’approcher davantage de cette horrible brume, Keiran s’approcha davantage des deux sœurs. Rester en retrait? Non, hors de question. Certes il y perdait l’avantage de l’ombre et de sa patience quand venait le temps d’attaquer une ennemi, mais à quoi cela pouvait-il bien servir, dans un tel lieu? S’aventurer dans le nuage et tenter de piéger ceux qui s’y trouvaient? C’était peine perdue. Il serait repéré, à moins de contourner d’assez loin le groupe qui semblait avancer. Et se serait plus dangereux que de rester ici. Qui pouvait bien connaître les effets de cette étrange brume, au final? Y rester trop longtemps pouvait probablement vous tuer… ou vous nuire fortement.

« Navré de te décevoir, mais je ne resterai pas derrière. J’ai toujours agit dans l’ombre, dans le dos de mes proies. Jamais… de front. Sauf qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. Enfin… peut-être un peu à l’instant, mais… on verra. »

Il ne comptait pas mourir aujourd’hui, ça non! Une flèche s’abattit près de son pied, forçant le Célés à bouger de sa position. Qui avait pu oser?
Keiran maudit silencieusement l’archer. Il le lui paierait.

[Pardon, je sais, je ne fais rien avancer du tout, mais voilà X_x je bosse dessus depuis 7h00 am et… c’est ce que ça a donné… bref ^^’ J’arrête le massacre là ^^’ SOorry pour l’attente et la qualité. X_x ]

Raw Leagan

Event

CRÉDIT - CSS

Quelque chose se brisa au fond de lui.

Il avait entendit le bruit de l’air fendu par un projectile, avait sentit la puissance meurtrière de la flèche dans son dos, avait vu sa pointe assassine fuser vers elle, et il n’avait rien pu faire.

Il c’était retourné au moment où elle s’écroulait. Il ressentit une douleur cuisante, dans le cœur. Pourquoi elle ? Il s’était pourtant mit devant elle afin d’être sûr qu’il serait celui qui encaisserait les coups, celui qui devait être blessé. Pas elle.

-Kalis …

Pourquoi son corps avait-il refusé de bouger à ce moment là ? Pourquoi avait-il regardé Gawuss la prendre dans ses bras sans pouvoir bouger ? C’est lui qui aurait dû être là et la rassurer … pas lui ?

-Gawuss, dit-il dans un souffle en voyant un volé de flèche fuser vers eux. Pas toi.

Son sang bouillonnait. Une émotion puissante grondait au cœur de ses entrailles et menaçaient à chaque seconde de déborder. Il voulait les protéger, tous les deux. Ce n’était plus le temps des réflexions, réfléchir lui avait couter sa sœur, maintenant, c’était le temps de l’action.

Il se retourna brusquement, enfonçant ses pieds dans la vase pour consolider ses appuis. D’un mouvement colérique il repoussa une volée de flèche de sa lance. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’il n’entendait plus le monde alentour. Le rugissement du félin qui se jetait sur le Zamarat lui parut si lointain qu’il n’y fit pas attention. Deux choses comptaient pour lui, la sécurité de Gawuss et Kalis et surtout, l’archer.

Il ne voyait pas d’où venaient les flèches. Il fallait qu’il s’approche s’il voulait faire venger sa sœur et empaler sur sa lance le corps du manant qui avait osé blesser l’être innocent qu’était son petit ange. Il bondit sur le côté quand une flèche égarée fusait vers le dos de l’Oleanda. Il tendit la main pour la stopper et celle-ci traversa la pomme de sa main gauche. Un cri de douleur lui échappa alors que son sang coulait le long de la pointe pour tomber en flaque épaisse et se mêler à l’eau saumâtre.

Il vit du mouvement. Puis une autre flèche.

Sans prendre la peine de réfléchir plus longtemps, il brisa les extrémités de la flèche qui dépassaient de sa main et rangea la pointe dans sa ceinture, cela pourrait toujours être utile.

L’archer.

Il l’aurait. Il le tuerait.

Sa poigne se raffermit sur sa lance. Visant avec sa main gauche dont le sang coulait toujours abondamment, il banda tous les muscles de son corps et dans un cri où s’exprimait toute la rancœur qu’il avait, il lança son arme.

Tout se passa très vite après.

Au moment de lancer, sa vue se brouilla. Deux cibles apparurent dans son champ de vision. Le brouillard engourdissait ses sens, même la douleur de sa main semblait moins cuisante.

La lance partit et accomplit son acte vengeur en se plantant dans la chair. L’arme se planta profondément dans le sol si bien que la victime de Raw avait la cuisse empalée et était incapable de la retirer.

Mais ce n’était pas l’archer.

-Pourquoi cet abruti de Kershaw suicidaire a couru devant la lance ! Hurla Raw de colère.

Dire que s’ils s’étaient retrouvés face à face, Raw l’aurait simplement laissé partir car oui, une seule personne méritait de souffrir …

L’archer.

Ael ne se sentait pas très bien dans cet endroit enfumé. Ses yeux acérés de par sa félinité lui permettaient de voir plus loin que la plupart de ses camarades, mais dans une telle purée de pois l'avantage n'était pas si grand. Son odorat surdéveloppé ne l'aidait pas non plus, le masque dont il s'était affublé pour se protéger du gaz vermeil. Que lui restait-il ? Ses oreilles… Là non plus, ce n'était pas top-top. La capuche qu'il portait pour dissimuler sa nature de Celes faisait trop de bruits pour lui permettre d'entendre quoique ce soit distinctement... En gros, il était au même niveau que tous les autres, à ceci près que son entraînement en tant que Zamarat lui permettait de se déplacer en toute discrétion tout en étant plus alerte.

Mais ce ne fut pas suffisant pourtant. Derrière lui, Ael entendit la jeune Kaelis chuchoter quelque chose à Gawuss. Tournant discrètement la tête dans la direction indiquée par l'Oleanda, le Zamarat ne put cependant pas éviter le drame qui se déroula par la suite. Une flèche sembla sortir de nulle part vint se ficher dans l'épaule de la jeune femme aux cheveux verts. Sortant ses deux poignards aussi vite qu'il le pouvait, Ael se plaça entre les silhouettes sombres qui les attaquaient et ses compagnons de routes. D'autres flèches arrivèrent, prêtent à tuer, mais c'était sans compter la réactivité du félin. Il ne put pas toutes les arrêter, mais les plus dangereuses croisèrent la route de ses lames…. Il y avait des ennemis là-bas, cachés dans le nuage, tout aussi invisible qu'ils devaient l'être. Ael siffla trois fois de manière perçante… Il indiquait à ceux de sa guilde qu'il avait besoin d'aide.

La première idée qui lui traversa l'esprit, fut de rejoindre les deux Oelandas pour les protéger, le temps que Raw puisse revenir. Mais quelque chose en décida autrement. Enlevant promptement la capuche qui lui couvrait les oreilles et l'empêchait d'entendre correctement, sûrement dû-t-il son salut à son acuité auditive si perçante. Un bruit, comme un feulement, se rapprochait, beaucoup trop vite. Se ramassant sur lui-même, comme un animal apeuré, Ael agrippa fermement ses lames et bondit en avant, percutant ce qui ne semblait que de l'air, mais n'en étant pas vraiment. Cela avait une forme féline, sans en être un. Le Celes ignorait ce qu'il combattait, mais une chose était sûr : cela pouvait être blessé, tout comme cela pouvait tuer. Heurtant violemment le sol, le Zamarat afficha un sourire satisfait, presque sadique, en entendant un hurlement de douleur de la part de son adversaire éthéré. Sourire qui laissait rapidement place à une moue de souffrance, lorsqu'il se rendit compte que son ventre portait trois traces de griffure. Ce n'était pas très profond et il pouvait encore se battre, mais le sang qu'il perdait avec abondance risquait de l'handicaper rapidement s'il ne trouvait pas un moyen d'arrêter l'hémorragie.

Se remettant en garde, il fit face au félin qui n'en était pas un. Visiblement, les instincts animaliers venaient de reprendre le dessus, puisqu'Ael levait déjà ses armes pour retourner au combat. Il ne devait pas perdre bêtement ses forces à foncer dans le tas, le mieux qu'il pouvait faire était d'attendre que son adversaire charge pour pouvoir esquiver et contre-attaquer… En espérant que les renforts arrivent vite !

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